Un Terroir des Hommes. Saint-Chinian©

Oeuvre de bénédictins

Il faut cependant attendre 826, date de la fondation d'une abbaye bénédictine par un disciple de Saint-Benoît d’Aniane pour que la vigne prenne véritablement racine dans toute la vallée du Vernazobres jusqu’à Berlou. Dédié à Saint-Anian devenu au fil du temps Saint Chinian, le monastère produit du vin qui assure les offices, sert de monnaie d'échange grâce à la présence de plusieurs voies de communication... Et soutient les moines dans leur labeur ! Cette implantation sur une terre alors sauvage et déserte n'a rien de curieux. « La décision définitive de construction d'une abbaye n'était prise que lorsqu'on avait la certitude que la vigne pouvait prospérer sur le site » souligne Jean Clavel, ancien directeur du syndicat des Coteaux du Languedoc et auteur de plusieurs ouvrages historiques. « Plus qu’un centre de rayonnement culturel, l’abbaye bénédictine est un foyer d’exemple agronomique menant un travail de sélection variétale » renchérit André Fieu, membre de l'association Richesses du Saint-Chinianais.